Bienvenue

Bonjour et bienvenue à vous qui visitez ce blog.
Vous y trouverez les expériences de mes quelques années de "jardineur" !   

Depuis ma plus tendre enfance, la terre est ma passion.  

C’est pour cela qu’elle  m’invite à venir la travailler, la comprendre, la respecter.  

C’est dans cet esprit que nous entrons dans « ce jardin » !


Ce jardin à la campagne est à la fois une terre nourricière,  

un havre de paix, un lieu de ressourcement et de plaisir. 

Alors, sans plus tarder, bonne visite ! (Si vous souhaitez agrandir les images, cliquez dessus !)
Hubert

jeudi 15 décembre 2016

12 - Que penser de l'azote en général et des nitrates en particulier

Un ami ou un danger pour la nature ?

A entendre les médias, la chasse aux nitrates (à l'azote) est ouverte !!
C'est un élément à qui il faut tordre le cou ; un élément qu'il faut bannir à tout prix. C'est un perpétuel acteur de nos pollutions.
                           
Et bien, oui, mais surtout NON !!!

L'azote, est par excellence, l'élément indispensable à la vie, celui qui va garantir la croissance et la continuité des espèces dans le temps. Il est présent dans les bases nucléiques (azotées) de l'ADN, les acides aminés lors de la synthèse des protéines, .... C'est un élément majeur et indispensable à la VIE !!

Alors pourquoi toute cette lutte acharnée contre ce joyau de la nature ?

Comme dans toute chose, c'est dans son excès de présence ou de concentration qu'il faut s'attarder ! En effet, au delà de certains seuils de tolérance, il  devient dangereux pour notre santé.

Pour bien comprendre ce qu'est l'azote, je vais vous donner quelques informations le concernant.

D'abord, pour en parler, je vais partir de la célèbre maxime d'Antoine Lavoisier :
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».

Cela correspond en tout point à notre invité du jour. En effet, c'est le cycle de l'azote que je vais vous présenter.

L'azote est un élément que l'on trouve en abondance sur Terre. Sa lettre N (son symbole en chimie) vient de son ancien nom, le "nitrogène". Il représente près de 80 % de l'atmosphère (donc de l'air que nous respirons). Il est sous forme gazeuse (N2). C'est sa forme "stable".
C'est donc l'azote atmosphérique qui est le point de départ, mais aussi le point d'arrivée du cycle de l'azote.

Le problème est que très peu d'êtres vivants sont capables de l'assimiler sous cette forme.

La nature a dû redoubler d'ingéniosité pour l'intégrer dans la matière. Cela va se passer via les chaînes alimentaires et en commençant par les micro-organismes, puis les végétaux.

Bien que très abondant dans l'air, ce n'est pas par les voies aériennes qu'il va être assimilé par les végétaux (contrairement au CO2 , qui rentre dans la plante sous forme gazeuse par les stomates des feuilles), mais par les racines.
Vous comprenez aisément que "Dame Nature" va tout mettre en oeuvre pour transformer l'azote gazeux en une forme assimilable par les végétaux : c'est le début du cycle de l'azote.

La première étape est de transformer l'azote gazeux (N2) en azote minéral. Des bactéries vont faire cette fixation et obtenir de l'ammoniac (NH3 , NH4+). Par contre il est peu assimilable sous cette forme et peu mobile pour arriver au niveau des racines.

Une seconde transformation va s'opérer pour transformer l'ammoniac en nitrites (NO2-), puis en nitrates ((NO3-). Là aussi, des bactéries vont se charger de cette tache. Cette dernière forme minérale de l'azote est assimilable par les plantes et plus mobile pour arriver au niveau des racines. On parle de nitrification puis de nitratation.

C'est grâce aux végétaux que tous les protagonistes des chaînes alimentaires vont assimiler et intégrer l'azote dans leur organisme !

La dernière étape consiste à revenir à l'état initial qu'est l'azote gazeux.
L'azote nitrique (nitrate) va être transformé en gaz par des bactéries ou d'autres micro-organismes. c'est la dénitrification ou la déminéralisation de l'azote.

Et la boucle ..... est bouclée !!!

Tous les êtres vivants sont constitués de cellules .... qui contiennent de l'azote. Les déchets qu'ils produisent en possèdent également et lorsque ces êtres vivants mourront,  ils apporteront au milieu environnant, lors de leur décomposition, l'azote qu'ils contiennent sous forme principalement d'ammoniac. Ils viendront alimenter et enrichir ce cycle de l'azote (se reporter à la fin de la première étape).

Voilà en quelques explications, le cycle d'un élément ô combien précieux et indispensable à la vie, celui de l'azote.

Ci-dessous, en quelques images, le cycle de l'azote schématisé.

                                                                                                                          Hubert

Dans un prochain article, je vous présenterai les interactions entre les minéraux du sol (dont font partie les nitrates) et l'eau (les nappes phréatiques et souterraines).








mercredi 26 octobre 2016

11- Le choix de plantes pour les engrais verts

Privilégier les associations de plantes différentes

                    Dans l'article précédent (cliquez ici), je vous faisais part du bienfait des engrais verts pour le sol, pendant la période de transition entre la fin des récoltes (à la fin de l'été et pendant l'automne) et le début de la mise en place des nouvelles cultures (au printemps).

                    Mais pour optimiser les effets bénéfiques des engrais verts, nous pouvons intervenir au niveau des mélanges de plantes à semer.

                    Nous pouvons associer les plantes :
-> Qui développent un système racinaire "fasciculé". Ce sont de multiples petites racines qui explorent le sol sur les 20 premiers centimètres. Elles ont une action très structurante au niveau des éléments du sol. 
(Ex : phacélie, graminée, ...).

-> Qui ont une racine pivotante qui va s'enfoncer profondément dans la terre (au-delà de 30 cm) et développer des petites racines tout au long de ce pivot. Grâce à cela, les éléments nutritifs qui ont tendance à être lessivés (emportés par l'eau dans la nappe phréatique) vont être captés et transformés en matières végétales. (Ex : crucifères - moutarde, tournesol, ...).

-> Qui appartiennent à la famille des légumineuses. Elles ont la particularité de développer une symbiose au niveau de leurs racines, qui possèdent des nodosités (sorte de kystes) dans lesquelles vivent des bactéries. Celles-ci transforment l'azote de l'air en azote assimilable pour la plante et en contrepartie, la plante assure le gîte (en fabriquant des nodosités) et le couvert (en donnant aux bactéries les sucres dont elles ont besoin pour se développer).
Ces plantes vont enrichir le sol particulièrement en azote.
(Ex : trèfle, pois, fève, ...).


Levée du semis de moutarde et phacélie

Plantule de moutarde

Plantule de phacélie


Couverture végétale du sol (phacélie-moutarde)

Observons maintenant le système racinaire


Système racinaire de graminée, dit "fasciculé", composé d'une multitude de racines 

Sur les racines du poireau, on observe les multiples racines qui font penser aux pages d'un fascicule d'où le nom de système racinaire "fasciculé".  





Système racinaire de la phacélie
Pivot de moutarde avec les racines secondaires
Système racinaire du trèfle avec ses nodosités





















vendredi 7 octobre 2016

10 - Les engrais verts

Les engrais verts : 
une action de "bienfaisance" pour la terre !

               Après une année de culture, il faut impérativement continuer la vie bio-chimique du sol ! En effet, ce milieu de vie a besoin d'être stimulé en permanence. 

                Par conséquent, notre action va s'orienter vers la constitution de réserves nutritives, la protection et le maintien d'une vie dans le sol.

                La culture de légumes entraîne l'exportation d'éléments nutritifs lors de la récolte. Le sol a besoin de reconstituer son "garde-manger" ! Aussi, il va se trouver à nu. Il a besoin "d'être habillé pour l'hiver", ou plutôt d’être couvert. C'est le rôle de notre "travail" après les cultures. 

                Notre sol a besoin de reprendre des forces et de reconstituer son stock d'éléments nutritifs pour les cultures de la prochaine saison. Pour cela, nous avons trois possibilités : 

      - La première est de recouvrir la terre de végétaux broyés, de végétaux en cours de décomposition ou de terreau. Tous les êtres vivants du sol (vers de terre, insectes, champignons, bactéries, ...) vont se mettre au travail pour "digérer" cette nourriture végétale et la transformer en éléments nutritifs qui seront stockés dans le sol. Cette couverture le protège contre les effets néfastes des actions de dégradation de la texture et la structure des terres.

       - La seconde est d'implanter une culture "d’engrais verts". Ce sont des plantes qui vont germer et croître pendant l'automne, et rester tout l'hiver en place. La plante va puiser les éléments minéraux de la terre pour fabriquer de la matière organique. Au printemps, la culture sera fauchée et restera sur le sol (ou sera mélangée sur les premiers centimètres de terre). Cette matière organique végétale va être désagrégée par les êtres vivants du sol et transformée en éléments nutritifs qui seront stockés dans le sol. Cette culture "d'engrais verts" offre aussi une couverture et assure également une protection contre les effets néfastes des actions de dégradation de la texture et la structure des terres.
De plus l'action mécanique du système racinaire de ces plantes assure une amélioration de la structure du sol (la façon dont les éléments qui le composent s'harmonisent) et permet une aération ainsi qu' un drainage naturel de la rhizosphère. 

        - La troisième est un mixte des deux premières techniques avec l'apport en surface de terreau , de matières végétales, et la mise en place d'un semis "d'engrais verts".

                                                                                                                                     Hubert




                  


mardi 14 juin 2016

9- La culture des haricots "rames"

La culture des haricots "rames"


Les avantages d'une culture de haricots "rames" :

-> C'est d'avoir une récolte abondante sur une petite surface de terre. La plante effectue sa croissance en hauteur. La période de production est beaucoup plus longue que des haricots "nains". Par m², les haricots "rames" produisent 1,5 à 2 fois plus de gousses que les haricots "nains".

-> C'est de pouvoir récolter les gousses à "hauteur d'homme", puisque les fleurs sont disposées le long de la tige grimpante. Pour les haricots "nains" la récolte se fait à même le sol, ce qui est beaucoup plus fatigant.

1- Le semis

Le semis se fait en godets. Chacun reçoit 3 graines de haricot, semées à environ 3 cm de profondeur.
Ce type de semis permet de maîtriser les paramètres de la germination ( très délicate chez le haricot) et d'assurer une bonne levée. (Avantages du semis en godets)












2- La levée



Plusieurs jours plus tard


3- La plantation

La culture du haricot se fait sur une bâche tissée, ce qui procure plusieurs avantages : cliquez ici










4- La mise en place des rames










5- les haricots grandissent et filent en s'enroulant autour des rames.
Dans quelques semaines, la floraison débutera, et ce, pendant environ 10 semaines.









Quelques jours plus tard ...







Quelques semaines plus tard, les tiges de haricots continuent de filer et de s'enrouler autour des rames. Nous voyons le premiers bourgeons de fleurs qui, dans quelques jours, vont s'ouvrir.




6- La floraison, la fécondation et 
l'apparition des premières gousses.




Les premières fleurs



Quelques jours après la fécondation, les premières gousses se forment



Dans quelques jours, la première récolte.


7- La récolte peut commencer